Transformer le marché du travail à l’horizon 2025 : trois pistes ambitieuses

Dans le contexte actuel de ralentissement de la croissance, continuer à réformer le marché du travail apparaît impératif en raison du niveau encore élevé du chômage (8,5 % en France au deuxième trimestre 2019). Or amender une nouvelle fois le Code du Travail, alors même que les effets des réformes de 2017-2018 n’ont pas encore été rigoureusement isolés, risque de poser une nouvelle fois le problème de la lisibilité pour les agents économiques, d’être source d’incertitude et donc de peser sur l’investissement, la croissance et l’emploi.
Il reste possible d’agir sur le marché du travail à horizon 2025 à travers trois pistes : l’amélioration de la mobilité et du logement, la réforme de la fiscalité et la modification des règlements régissant certaines professions.
- La construction de logements dans les zones tendues et l’amélioration de la mobilité du quotidien garantiront une plus grande efficacité dans l’appariement entre l’offre et la demande sur le marché du travail, en plus d’agrandir et densifier les bassins d’emploi.
- Une réforme fiscale portant prioritairement sur l’impôt sur le revenu permettrait d’inciter à la reprise ou l’accroissement de l’emploi.
- Enfin, l’ouverture des professions réglementées décloisonnerait de larges pans du marché du travail tout en ouvrant des opportunités des carrières aux actifs jusque-là exclus de certaines fonctions, bien qu’ils aient les compétences pour les assumer.
Lien vers le rapport complet : https://www.hiringlab.org/fr/wp-content/uploads/sites/4/2019/09/fr-2025-rapport.pdf

Alexandre Judes est l’économiste en charge de la France au sein du « Hiring Lab ». Diplômé de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE ParisTech) en 2011, Alexandre Judes était auparavant économiste chez Coe-Rexecode pendant quatre ans, où il était notamment en charge des sujets liés à l’économie numérique.
Alexandre Judes a commencé sa carrière dans le secteur économique et financier, où il a occupé divers postes entre 2008 et 2012 au sein d’administrations (Direction générale du Trésor), cabinets de conseil (Oliver Wyman), ou banques et assurances (Rothschild, Société Générale, BNP Paribas, Axa).