Cet article est régulièrement mis à jour afin de suivre les conséquences de la pandémie sur le marché du travail.
Le volume d’offres d’emploi (une mesure en temps réel de l’activité du marché du travail, corrigée des variations saisonnières) était de 24 % supérieur à son niveau de référence pré-pandémie du 1er février 2020 au 3 décembre 2021, chiffre en augmentation par rapport à notre point du mois dernier (+1 point).
Après avoir faibli sur la deuxième moitié du mois de novembre, le volume d’offres d’emploi sur Indeed en France poursuit donc sa hausse. Rappelons qu’au plus fort de la crise, le volume d’offres avait atteint un point bas à -42,5 % après le premier déconfinement, avant d’entamer sa reprise, pour brièvement rechuter au moment du deuxième confinement en novembre 2020.
Une comparaison avec d’autres grands pays développés montre que la France connaît toutefois un redressement assez lent par rapport à l’Allemagne (+45,8 %) et au Royaume-Uni (+47,8 %). Les États-Unis et l’Australie en particulier affichent des progressions impressionnantes de 58,0 % et 96,6 % respectivement par rapport au 1er février 2020.
Par ailleurs, des disparités toujours importantes persistent selon les secteurs. Les métiers de la santé et les services de proximité ou à la personne affichent toujours une forte croissance par rapport à leur niveau d’avant-crise. À l’inverse, les recrutements dans le secteur aérien, l’ingénierie, l’architecture ou le support informatique souffrent toujours de la crise, avec des baisses d’annonces en volume de plus de 5 % à près de 30 % par rapport au 1er février 2020.
Ces évolutions divergentes dans les offres sont à rapprocher des dynamiques observées du côté des chercheurs d’emploi. En observant les clics par annonce relatifs, qui reflète l’intérêt des chercheurs d’emploi pour une catégorie de métiers relativement à la moyenne du marché du travail, il est manifeste que les évolutions du volume d’annonce a un impact direct sur les clics par annonce relatifs, en donc la « tension » pour certains métiers. Ainsi, les secteurs de la propreté, de l’hygiène, des soins personnels et à domicile et la garde d’enfants figurent parmi ceux qui ont vu leurs clics par annonce relatifs baisser le plus depuis le 1er février 2020. À l’inverse, les métiers de l’ingénierie ou le support informatique affichent des progressions de clics par annonce importantes alors que l’on observe toujours une baisse du volume d’annonce. Pour autant, certains métiers ont vu leur attractivité relative augmenter avec la crise : les mathématiques et les statistiques ainsi que la recherche et développement affichent des progressions importantes du taux de clics par annonce relatif alors que leurs volumes d’offre reste dans une fourchette de +/- 10 % par rapport au 1er février 2020.
Dans l’ensemble, ce sont toujours les professions dites « essentielles » (santé, soins à domicile, transport, logistique, sécurité) qui s’en sortent le mieux avec un volume d’offres en augmentation de 74,2 % en moyenne par rapport au 1er février 2020. Les métiers du tourisme et de la restauration poursuivent lentement la relance de leurs recrutements, entamée en mai dernier. Ces métiers affichent à présent un volume d’offre supérieur de 46,8 % par rapport au 1er février 2020, mieux que les professions « non essentielles » ou des métiers du bâtiment et de l’habitat (essentiellement composés de l’architecture, de la construction, de l’installation et de la maintenance et de l’immobilier) à 13,3 % et 6,5 % respectivement.
Enfin, le contraste entre l’Île-de-France et le reste du pays perdure, puisque la région francilienne affiche une hausse de 10,3 %, en retrait de près de 2 points par rapport au mois dernier. La région continue de tirer la moyenne nationale vers le bas : toutes les autres régions se situent au-dessus des 24 % de progression du volume total des offres.
Méthodologie
Tous les chiffres de ce blog correspondent à l’évolution en pourcentage du volume d’offres d’emploi (corrigé des variations saisonnières et lissé avec une moyenne mobile sur sept jours) depuis le 1er février 2020 (notre référence pré-pandémie). Les variations saisonnières de chaque série sont corrigées en fonction des tendances historiques de 2017, 2018 et 2019. Chaque série (nationale, sectorielle ou régionale) est désaisonnalisée séparément. Cette méthodologie, adoptée en janvier 2021, est utilisée pour déclarer toutes les données historiques, qui peuvent donc s’écarter de manière significative des valeurs déclarées avant janvier 2021. Les séries de données sont téléchargeables sur GitHub.
Le taux de clics par annonce relatif permet d’évaluer l’évolution de l’intérêt des chercheurs d’emploi pour une catégorie de métiers, par rapport à la tendance nationale et à la référence pré-pandémie du 1er février 2020. Le taux de clics par annonce relatifs est le quotient du nombre moyen de clics par offre d’emploi pour chaque catégorie de métiers par rapport à la référence pré-pandémie, et du nombre total de clics par offre d’emploi par rapport à la référence pré-pandémie.
Le nombre d’offres d’emploi publiées sur Indeed.com, pour des emplois rémunérés ou non, n’est pas indicatif des revenus ou des bénéfices potentiels d’Indeed, qui constituent une proportion importante du segment « HR Technology » de sa société mère Recruit Holdings Co., Ltd. Le nombre d’offres d’emploi est fourni à titre d’information uniquement et ne doit pas être considéré comme un indicateur de performance d’Indeed ou de Recruit. Veuillez vous reporter au site web des relations avec les investisseurs de Recruit Holdings et aux documents réglementaires déposés au Japon pour obtenir des informations plus détaillées sur la génération de revenus du segment « HR Technology » de Recruit.