Principaux enseignements :
- En juillet-août 2021, un peu plus de 4 personnes sur 10 déclarent rechercher un emploi, dont la moitié activement.
- Le salaire, l’évolution de carrière et les divers avantages monétaires ou non monétaires sont les principales raisons qui motivent une recherche d’emploi, avant les problèmes rencontrés avec l’employeur actuel.
- La situation des candidats varie, notamment au regard de l’urgence de retrouver un emploi. Les actifs disposant de peu d’épargne et les jeunes sont plus susceptibles de vouloir trouver un poste très rapidement.
- Les candidats savent faire preuve de flexibilité : environ un sur trois se dit prêt à travailler dans un domaine ou secteur qu’il ne connaît pas forcément.
Afin de documenter et éclairer l’évolution du marché du travail pendant la reprise, Indeed réalise tous les mois une étude sur le comportement de chercheurs d’emploi. Cette enquête se veut le complément naturel de nos points de suivi bimensuels sur l’évolution des offres d’emploi sur Indeed.fr. Cette première livraison revient sur les deux enquêtes réalisées au cours de l’été, en juillet et en août, et permet d’analyser le comportement des candidats dans un contexte de pénurie de main d’œuvre dans certains secteurs.
Des actifs globalement attentifs aux opportunités sur le marché du travail
Bien qu’environ 3 sondés sur 4 déclarent ne pas chercher activement un emploi, notre enquête dresse un panorama relativement équilibré du comportement des candidats potentiels sur le marché du travail français. Plus de 20 % d’entre eux affirment ainsi rester à l’écoute des sollicitations des recruteurs, même s’ils ne cherchent pas activement. Entre 20 et 25 % des sondés sont en recherche active, dont un peu moins de la moitié considère leur recherche comme « urgente » (9,2 % des sondés en juillet, 11,4 % en août).
Symbole de la pénurie de main d’œuvre actuelle, environ 46 % de ceux qui recherchent un emploi pensent pouvoir trouver sous un mois. Certains candidats peuvent d’autant plus faire preuve d’optimisme que le volume des offres d’emploi se trouve actuellement plus de 16 % au-dessus de son niveau d’avant-crise. À l’inverse, un sondé en recherche sur cinq doute de sa capacité à décrocher un poste rapidement.
Les questions financières toujours dominantes dans les motivations
Sans trop de surprise sans doute, le salaire est la principale raison motivant une recherche d’emploi, avant l’évolution de carrière et les avantages, monétaire et non monétaires. Ces trois facteurs pris globalement reviennent dans près de 42 % des réponses des sondés en recherche. Dans 11 % des cas, ce sont des problèmes avec l’entreprise ou le management actuels qui sont d’abord cités par les répondants. Les questions d’horaires de travail, de flexibilité, le télétravail ou encore la durée du trajet domicile-travail sont également cités dans plus de 5 % des réponses.
Parmi les sondés qui considèrent leur recherche comme urgente, c’est l’insuffisance de l’épargne qui arrive de loin comme principal facteur, dans un cas sur trois en juillet et même près de 39 % en août. Une première entrée sur le marché du travail ou un déménagement récent sont également cités comme raisons expliquant l’urgence de la recherche. La fin des allocations chômage arrive « seulement » en quatrième position dans les réponses.
Cette hiérarchie change si l’on sonde les personnes dont la recherche d’emploi n’est pas urgente. Dans ce cas, c’est la présence de personnes à charge (notamment des enfants) qui est avancée pour justifier le caractère non urgent de la recherche, avant la possession d’une épargne suffisante pour patienter. Le contexte sanitaire dégradé revient également souvent dans les réponses, ainsi que la problématique du handicap ou le cumul d’un emploi avec des études, deux facteurs qui sont souvent cités parmi les répondants qui ont sélectionné « Autre » (+ 7 points entre juillet et août).
Enfin, les chercheurs d’emploi restent dans l’ensemble désireux d’élargir leur horizon puisque plus d’un tiers d’entre eux se déclare prêt à accepter un poste dans un domaine éloigné de leurs précédents postes, voire dans n’importe quel domaine. Cette proportion a connu une augmentation sensible sur le mois d’août, ce qui est encourageant dans un contexte de pénurie de main d’œuvre et d’asymétrie croissante entre l’offre et la demande sur le travail.
Méthodologie
Cet article de blog se fonde sur un sondage en ligne réalisé par Lucid pour Indeed auprès de 4000 adultes résidant en France âgés de 18 à 64 ans. Des pondérations ont été appliquées à chaque question pour rester représentatif de la population en termes d’âge, de sexe et d’éducation, sur la base des données de l’Insee et de l’Ined.