Les métiers du numérique sont de plus en plus imbriqués avec les postes plus « traditionnels ». Les étudier est pourtant une nécessité à l’heure où près d’un Français sur cinq  n’a pas ou peu accès à l’informatique et que la « fracture numérique » ou l’« illectronisme » commencent à peser sur l’efficacité des services publics et la compétitivité des entreprises. 

Dans ce rapport, le marché du travail numérique en France est approché par le biais de données du moteur de recherche Indeed ; celles-ci reflètent les besoins des entreprises et les aspirations des candidats. Ces données sont recoupées avec l’information publique disponible, qui se focalise sur le stock d’emplois existant. La synthèse de l’ensemble permet de dégager des perspectives pour le numérique français.

  • Formidable opportunité de développement, la croissance des emplois dans le domaine du numérique s’observe dans tous les pays développés et toutes les régions, mais son intensité est variable d’un territoire à l’autre. En France, cette croissance est un des moteurs de la « métropolisation » du marché du travail (45 % des offres numériques sont en Île-de-France), engendrant des disparités qui peuvent devenir ferments d’inégalités.
  • Les entreprises qui recrutent dans le numérique en France sont à 87 % des acteurs du conseil et des grands groupes. La forte concurrence sur les salaires les pousse à proposer aux candidats des avantages non monétaires. Les professionnels du numérique regardent quant à eux plus vers l’étranger que le reste des actifs. Les États-Unis sont, avec le reste de l’Europe, les débouchés principaux.
  • Le marché français semble présenter un fort tropisme pour l’analyse des données, bien que les fonctions support continuent de représenter près de 40 % des emplois du secteur. La plupart des offres d’emploi requiert des compétences en programmation et en analyse des données, ce qui pose à moyen terme la question des compétences de la population active.

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