Nous mettons régulièrement à jour cet article pour suivre les effets de la pandémie sur le marché du travail. Notre méthodologie a changé au début de l’année 2021, comme mentionné dans la note méthodologique à la fin ci-dessous.

Les offres d’emploi – une mesure en temps réel de l’activité du marché du travail – étaient de 11,2 % inférieures au niveau de référence pré-pandémique du 1er février 2020, corrigées des variations saisonnières, au 26 février 2021. Il s’agit d’un léger gain par rapport à la semaine précédente, où les offres d’emploi étaient inférieures de 12,1 % au niveau de référence. 

Le volume d’offres d’emploi continue son redressement après la rechute de la semaine du 26 novembre 2020 où elles avaient affiché un recul de 23,1 %, consécutivement au deuxième confinement. Au plus fort de la crise, peu avant le premier déconfinement, les offres avaient atteint un point bas à -41,9 % le 13 mai 2020.  

Offres d'emploi en France
Le graphique en courbes illustre l’évolution en pourcentage des offres d’emploi en France au 26 février, par rapport au 1er février 2020, corrigée des variations saisonnières. L’axe vertical indique une échelle de -40 à 0. L’axe horizontal indique les dates, du 01/02/20 au 01/02/21. La source des données est Indeed.

Une comparaison avec d’autres grands pays développés montre que la France est en situation intermédiaire. Le marché du recrutement britannique semble particulièrement touché par la crise, puisque les annonces affichent un recul de 36,0 %. L’Allemagne fait mieux que la France, avec un recul de 4,4 %, tandis que les États-Unis et l’Australie affichent une progression de 6,0 % et 20,3 % respectivement par rapport au 1er février 2020.

La reprise des recrutements reste timide en France
Le graphique en courbes illustre la reprise timide des recrutements en France et l’évolution, en pourcentage, du volume d’offres sur Indeed au 26 février 2021. L’axe vertical indique les pourcentages, entre – 70 et 20. L’axe horizontal indique les dates, de février 2020 à février 2021. Les courbes individuelles représentent les pays : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie. La source des données corrigées des variations saisonnières est Indeed.

Par ailleurs, des disparités de plus en plus grandes apparaissent selon les secteurs. Les métiers de la santé et les services de proximité affichent une forte croissance par rapport à leur niveau d’avant-crise. À l’inverse, les recrutements dans secteur aérien, l’hôtellerie, le tourisme et la restauration souffrent toujours de la crise, avec des baisses d’annonces en volume de plus de 45 % par rapport au 1er février 2020. Les métiers axés sur les sciences sociales et les mathématiques sont eux aussi en forte baisse.

De grandes disparités selon les secteurs
Le tableau illustre les disparités selon les secteurs pour les annonces sur Indeed.fr au 26 février 2021. La première colonne liste les métiers choisis, la deuxième colonne indique l’évolution par rapport au 1er février 2020 et la troisième colonne précise la variation par rapport au 31 décembre 2020 en points de pourcentage. La première partie du tableau indique les métiers pour lesquels les recrutements ont repris, leur évolution et leur variation. De haut en bas : les Soins infirmiers 110,4%, 15 points ; la Pharmacie 53,4%, 15 points ; les Services de proximité 37,1%, 17 points ; les Soins personnels 35,6%, 22 points ; la Médecine 30,9%, -12 points. La deuxième partie du tableau indique les métiers dans lesquels les recrutements restent en forte baisse : le Secteur aérien -53,5%, 4 points ; l’Hôtellerie et tourisme -52,9%, 8 points ; les Sciences sociales -51,3%, 2 points ; les Mathématiques -44,3%, 6 points ; la Restauration -43,3%, 6 points. La source des données est Indeed.

Sur le territoire, les évolutions sont tout aussi contrastées, et ce contrairement au début de la crise. C’est l’Île-de-France qui est la région la plus touchée, avec 26,0 % d’offres en moins, contre 25,7 % il y a deux semaines. Pour l’instant, il n’y a donc pas de reprise des recrutements en région francilienne. Toutes les autres régions font mieux que la moyenne nationale de -11,2 %. Les Hauts de France rejoignent la Bretagne dans le club pour le moment restreint des régions hexagonales qui affichent une progression par rapport à l’avant crise. La Corse et l’Outre-mer continuent d’être en tête du classement général, avec respectivement une progression de 40,1 % et 3,8 % par rapport au 1er février 2020.

L'Île-de-France reste très affectée par la crise
Le graphique à barres illustre la variation en pourcentage depuis le 1er février 2020 des offres d’emplois sur Indeed.fr, au 26 février 2021. L’axe horizontal indique les pourcentages entre -30 et 50. L’axe vertical précise les régions et leur pourcentage de variation, avec de haut en bas : Île-de-France -26%, Auvergne-Rhône-Alpes -11,1%, Normandie -8%, Occitanie -7,6%, Provence-Alpes-Côte d’Azur -5,9%, Centre-Val de Loire -4,2%, Grand Est -4%, Nouvelle Aquitaine -2,7%, Bourgogne-Franche-Comté -2,4%, Pays de la Loire 0%, Hauts-de-France 1%, Bretagne 2,8%, Dom-Tom 3,8%, Corse 40,1%. La source des données est Indeed.

Méthodologie

Tous les chiffres de ce blog correspondent à l’évolution en pourcentage des offres d’emploi corrigées des variations saisonnières depuis le 1er février 2020, en utilisant une moyenne sur sept jours. Le 1er février 2020 est notre référence pré-pandémique. Nous corrigeons les variations saisonnières de chaque série en fonction des tendances historiques en 2017, 2018 et 2019. Chaque série, y compris la tendance nationale, les secteurs professionnels et les zones géographiques infranationales, est désaisonnalisée séparément. Nous avons adopté cette nouvelle méthodologie en janvier 2021 et l’utilisons maintenant pour déclarer toutes les données historiques. Celles-ci ont donc été révisées et peuvent différer de manière significative des valeurs déclarées initialement.

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