Ceci est le premier billet de blogue du suivi des salaires sur Indeed au Canada, une série mensuelle qui suit l’évolution des salaires publiés au Canada dans les offres d’emploi sur Indeed, la principale plateforme d’embauche au Canada (voir la méthodologie). Les salaires publiés dans les offres d’emploi viennent compléter les mesures salariales traditionnelles en donnant un aperçu immédiat des intentions d’embauche des employeurs et de l’intérêt des chercheurs d’emploi. Les salaires moyens proposés, communiqués chaque trimestre par l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) de Statistique Canada, se rapprochent le plus des données d’Indeed. Les deux indicateurs ont suivi des tendances similaires ces derniers temps, mais les données d’Indeed sont plus récentes. 

  • Après une accélération au cours du premier semestre 2022, la croissance des salaires publiés dans les offres d’emploi au Canada s’est quelque peu ralentie, se maintenant à un rythme toujours soutenu de 4 % en glissement annuel en mai 2023, bien qu’en baisse par rapport à la croissance de 5,3 % observée en août 2022. 
  • À partir du début de la pandémie, les salaires publiés ont augmenté plus rapidement dans les catégories de postes à salaires moyens et bas, principalement dans les secteurs où les conditions d’embauche sont devenues relativement plus strictes, comme la manutention et l’entreposage, la construction et la fabrication. 
  • Parmi les postes à salaires élevés, la rémunération indiquée dans le secteur du développement de logiciels a grimpé en flèche jusqu’au milieu de l’année 2022, mais stagne depuis, tandis que la croissance reste faible dans le secteur des soins infirmiers et dans d’autres secteurs de la santé. 
  • Le ralentissement de la croissance des salaires publiés suggère que l’embauche devient plus facile pour certains employeurs, même si la situation n’est pas encore totalement revenue à la normale. Si la décélération se poursuit, la pression des salaires sur l’inflation pourrait s’atténuer, mais le pouvoir d’achat des travailleurs pourrait se redresser plus lentement après avoir subi une forte inflation. 

La croissance des salaires au Canada n’a commencé à s’accélérer que bien après la reprise du marché de l’emploi à la suite de la pandémie. Dès le milieu de l’année 2022, les salaires horaires moyens de l’Enquête sur la population active (EPA) augmentaient pourtant à un rythme soutenu, de l’ordre de 5 % en glissement annuel. Toutefois, le nombre total de publications d’offres d’emploi au Canada sur Indeed a diminué au cours des derniers mois et certains signes indiquent que la croissance des salaires pourrait également ralentir.

La croissance des salaires publiés dans les offres d’emploi au Canada sur Indeed a commencé à s’accélérer à la moitié de l’année 2021, passant d’un rythme relativement modéré de 2,3 % en glissement annuel au cours du premier semestre 2021 à 3 % à la fin de l’année. La croissance des salaires s’est encore accélérée au début de l’année 2022, atteignant 5,3 % en glissement annuel en juillet et en août. Cette tendance a quelque peu ralenti depuis, mais elle se maintient à un rythme soutenu de 4 % sur trois mois jusqu’à mai 2023. 

Le graphique linéaire intitulé « La croissance des salaires publiés a diminué, mais reste élevée » montre la croissance en glissement annuel des salaires publiés sur Indeed au Canada ainsi que sa moyenne sur trois mois entre janvier 2019 et mai 2023. La croissance des salaires publiés a augmenté au cours du premier semestre 2022, atteignant un pic de 5,3 % au cours de l'été, mais a ralenti depuis, pour s'établir à 4 % au mois de mai. 
Le graphique linéaire intitulé « La croissance des salaires publiés a diminué, mais reste élevée » montre la croissance en glissement annuel des salaires publiés sur Indeed au Canada ainsi que sa moyenne sur trois mois entre janvier 2019 et mai 2023. La croissance des salaires publiés a augmenté au cours du premier semestre 2022, atteignant un pic de 5,3 % au cours de l’été, mais a ralenti depuis, pour s’établir à 4 % au mois de mai. 

Parmi les salaires publiés, ce sont les types d’emplois moins bien rémunérés qui ont connu la plus forte croissance

Les salaires publiés ont évolué différemment selon les segments du marché de l’emploi. Les salaires publiés des professions moins bien rémunérées augmentaient plus rapidement que les autres au début de l’année 2021, mais ils ont rapidement été rejoints par les types d’emplois à rémunération moyenne, dont la croissance des salaires s’est rapidement accélérée au milieu de l’année. À l’été 2022, les deux types d’emplois affichaient une croissance supérieure à 5 % en glissement annuel. La croissance des salaires publiés des professions à rémunération élevée a mis un peu plus de temps à décoller, mais au milieu de l’année 2022, elle progressait également à un rythme soutenu, bien que plus lent que celui des postes moins bien rémunérés.

Le graphique linéaire intitulé « La croissance des salaires publiés est plus forte pour les types d'emplois moins bien rémunérés » montre la moyenne sur trois mois de la croissance des salaires publiés sur Indeed au Canada en glissement annuel par niveau de salaire professionnel entre mars 2019 et mai 2023. La croissance des salaires publiés s'est accélérée au début de l'année 2022 pour tous les niveaux de salaire, mais ceux des emplois à salaires bas et moyens ont augmenté davantage, dépassant le rythme de 5 %, tandis que les types d'emplois à salaires élevés n'ont pas connu une hausse aussi importante. À partir de l'été 2022, la croissance des salaires publiés a quelque peu ralenti à tous les niveaux de salaire, mais dans une moindre mesure pour les types d'emploi moins bien rémunérés. 
Le graphique linéaire intitulé « La croissance des salaires publiés est plus forte pour les types d’emplois moins bien rémunérés » montre la moyenne sur trois mois de la croissance des salaires publiés sur Indeed au Canada en glissement annuel par niveau de salaire professionnel entre mars 2019 et mai 2023. La croissance des salaires publiés s’est accélérée au début de l’année 2022 pour tous les niveaux de salaire, mais ceux des emplois à salaires bas et moyens ont augmenté davantage, dépassant le rythme de 5 %, tandis que les types d’emplois à salaires élevés n’ont pas connu une hausse aussi importante. À partir de l’été 2022, la croissance des salaires publiés a quelque peu ralenti à tous les niveaux de salaire, mais dans une moindre mesure pour les types d’emploi moins bien rémunérés. 

La croissance des salaires publiés a depuis lors ralenti à tous les niveaux de salaire, mais à des degrés différents. La croissance des salaires élevés est restée la plus faible, s’établissant à 2,8 % en glissement annuel en mai. La croissance des salaires publiés pour les professions à rémunération moyenne a aussi connu un fort ralentissement pour atteindre 3,9 %, tandis que la croissance des professions moins bien rémunérées s’est relativement bien maintenue à 4,9 %. 

L’évolution de l’équilibre entre l’offre et la demande est à l’origine des variations de la croissance des salaires publiés

L’augmentation récente des salaires à tous les niveaux reflète les tendances récentes en matière de publications d’offres d’emploi sur Indeed au Canada. Au cours de l’année écoulée, la demande de main-d’œuvre dans les professions à salaires élevés a connu un ralentissement un peu plus marqué qu’aux autres niveaux. De manière plus générale, la croissance des salaires publiés dans les différents secteurs professionnels a eu tendance à être plus marquée pour les emplois soumis à des conditions d’embauche relativement plus strictes à partir du début de la pandémie. Il s’agit principalement de postes à salaires moyens ou bas qui sont généralement occupés en personne plutôt qu’à distance. 

Pour quatre des cinq professions dont la croissance des salaires publiés en glissement annuel a été supérieure à 6 % en moyenne tout au long de l’année 2022, l’intérêt relatif des chercheurs d’emploi a faibli à partir du début de l’année 2020. En d’autres termes, ces professions affichent une baisse du nombre de clics par offre d’emploi par rapport à la moyenne dans l’ensemble de l’économie. Les secteurs concernés sont notamment la manutention et l’entreposage, la production et la fabrication ainsi que la construction. 

Le diagramme de dispersion intitulé « La croissance des salaires publiés a été plus forte pour les emplois soumis à des conditions plus strictes » montre la variation annuelle moyenne de l'intérêt relatif des chercheurs d'emploi par rapport à la période avant la pandémie (sur l'axe horizontal) et la croissance annuelle moyenne des salaires publiés (sur l'axe vertical) pour les secteurs professionnels, avec des volets séparés présentant des diagrammes de dispersion pour 2021 et 2022, respectivement. Pour les deux années, il existe une forte corrélation négative entre l'évolution de l'intérêt relatif des chercheurs d'emploi à partir du début de la pandémie et la croissance annuelle des salaires publiés.
Le diagramme de dispersion intitulé « La croissance des salaires publiés a été plus forte pour les emplois soumis à des conditions plus strictes » montre la variation annuelle moyenne de l’intérêt relatif des chercheurs d’emploi par rapport à la période avant la pandémie (sur l’axe horizontal) et la croissance annuelle moyenne des salaires publiés (sur l’axe vertical) pour les secteurs professionnels, avec des volets séparés présentant des diagrammes de dispersion pour 2021 et 2022, respectivement. Pour les deux années, il existe une forte corrélation négative entre l’évolution de l’intérêt relatif des chercheurs d’emploi à partir du début de la pandémie et la croissance annuelle des salaires publiés.

À l’inverse, parmi les secteurs où la croissance moyenne des salaires publiés était inférieure à 4 % en 2022, tous sauf un ont connu un regain d’intérêt relatif de la part des chercheurs d’emploi par rapport aux niveaux antérieurs à la pandémie. 

La croissance des salaires publiés a été particulièrement faible dans plusieurs secteurs de la santé et de l’assistance sociale, notamment les soins infirmiers. Malgré des difficultés de recrutement récurrentes, les salaires publiés dans ce secteur ont augmenté à un rythme modéré tout au long de la pandémie. En mai 2023, ils n’avaient augmenté que de 2 % par rapport à l’année précédente, soit une progression nettement inférieure à celle des salaires dans la plupart des secteurs économiques. 

Le graphique linéaire intitulé « Croissance très faible des salaires publiés pour le personnel infirmier » montre la moyenne sur trois mois de la croissance en glissement annuel des salaires publiés sur Indeed pour les offres en soins infirmiers ainsi que l'ensemble de l'économie, entre mars 2019 et mai 2023. Ces dernières années, les salaires publiés pour le personnel infirmier ont été nettement inférieurs à ceux du reste de l'économie. 
Le graphique linéaire intitulé « Croissance très faible des salaires publiés pour le personnel infirmier » montre la moyenne sur trois mois de la croissance en glissement annuel des salaires publiés sur Indeed pour les offres en soins infirmiers ainsi que l’ensemble de l’économie, entre mars 2019 et mai 2023. Ces dernières années, les salaires publiés pour le personnel infirmier ont été nettement inférieurs à ceux du reste de l’économie. 

L’essoufflement du boum technologique se fait ressentir dans les salaires publiés

Les publications d’offres d’emploi dans le développement de logiciels ont fait exception à la tendance d’une croissance plus faible des salaires publiés pour les professions où l’intérêt relatif des chercheurs d’emploi est plus fort. L’augmentation des publications d’offres d’emploi dans le secteur de la technologie en 2021 et en 2022 s’est accompagnée d’une hausse des salaires publiés, avec un pic de croissance atteignant les 10,1 % en glissement annuel en mai 2022. Les publications d’offres d’emploi dans le secteur du développement de logiciels ont fortement diminué depuis. Il en va de même pour la croissance des salaires publiés, qui sont restés inchangés en mai par rapport à l’année précédente. La rémunération du secteur technologique est restée relativement stable malgré les récentes perturbations. Toutefois, la baisse de la demande d’embauche se répercute vraisemblablement sur les salaires des nouveaux employés. 

Le graphique linéaire intitulé « Les salaires publiés du secteur technologique stagnent après avoir connu une forte hausse » montre la moyenne sur trois mois de la croissance en glissement annuel des salaires publiés sur Indeed pour les postes en développement de logiciels ainsi que pour l'ensemble de l'économie, entre mars 2019 et mai 2023. Les salaires publiés pour les postes en développement de logiciels ont augmenté beaucoup plus rapidement que le reste de l'économie en 2021 et en 2022, mais ont chuté à zéro depuis. 
Le graphique linéaire intitulé « Les salaires publiés du secteur technologique stagnent après avoir connu une forte hausse » montre la moyenne sur trois mois de la croissance en glissement annuel des salaires publiés sur Indeed pour les postes en développement de logiciels ainsi que pour l’ensemble de l’économie, entre mars 2019 et mai 2023. Les salaires publiés pour les postes en développement de logiciels ont augmenté beaucoup plus rapidement que le reste de l’économie en 2021 et en 2022, mais ont chuté à zéro depuis. 

Le ralentissement de la croissance des salaires publiés pourrait avoir une incidence sur la rémunération 

La croissance des salaires mesurée par les publications d’offres d’emploi sur Indeed a été un bon indicateur des salaires horaires moyens de l’Enquête sur la population active en glissement annuel (corrigés pour tenir compte de l’évolution du spectre des emplois) pendant son accélération entre 2021 et 2022, généralement avec une période de deux à trois mois d’avance. Toutefois, pendant la majeure partie de l’année 2023, la croissance des salaires publiés a reculé davantage que celle des revenus. Néanmoins, les données salariales de l’Enquête sur la population active de mai se sont révélées moins importantes que celles des mois précédents, signe possible d’un ralentissement de la croissance des salaires, comme nous l’avons vu avec les salaires publiés. 

Le graphique linéaire intitulé « Les salaires publiés laissent présager un ralentissement de la croissance des salaires » montre la moyenne sur trois mois de la croissance en glissement annuel des salaires publiés sur Indeed, et la croissance en glissement annuel des salaires corrigés de la composition dans l'Enquête sur la population active, décalée trois mois plus tôt, entre mars 2019 et février 2023. La croissance des salaires publiés et réels a évolué de façon similaire en 2021 et en 2022, les salaires publiés devançant les salaires réels de deux à trois mois. Cela suggère que la croissance des salaires réels pourrait ralentir au même rythme que celle des salaires publiés dans les mois à venir.
Le graphique linéaire intitulé « Les salaires publiés laissent présager un ralentissement de la croissance des salaires » montre la moyenne sur trois mois de la croissance en glissement annuel des salaires publiés sur Indeed, et la croissance en glissement annuel des salaires corrigés de la composition dans l’Enquête sur la population active, décalée trois mois plus tôt, entre mars 2019 et février 2023. La croissance des salaires publiés et réels a évolué de façon similaire en 2021 et en 2022, les salaires publiés devançant les salaires réels de deux à trois mois. Cela suggère que la croissance des salaires réels pourrait ralentir au même rythme que celle des salaires publiés dans les mois à venir.

La croissance des salaires est au cœur de deux grandes questions auxquelles l’économie canadienne est confrontée en 2023. La première : la rémunération des Canadiens va-t-elle commencer à s’adapter à l’augmentation du coût de la vie constatée au cours des deux dernières années? La deuxième : dans quelle mesure les perspectives d’inflation sont-elles liées aux niveaux actuels de croissance des salaires, et un affaiblissement du marché de l’emploi est-il nécessaire pour que l’inflation revienne à des niveaux plus normaux? 

La croissance des salaires publiés a ralenti à partir du milieu de l’année 2022, parallèlement à la baisse des publications d’offres d’emploi sur Indeed au Canada. Malgré cela, ces deux chiffres restent supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie. Entre-temps, le taux de chômage est resté faible (malgré une légère hausse en mai). Cette situation s’explique en partie par des taux de licenciement exceptionnellement bas, ce qui pourrait être un indicateur économique tardif. 

La « désinflation immaculée » au Canada (baisse de l’inflation, hausse des salaires réels et taux de chômage toujours bas) reste un chemin semé d’embûches : le pays est toujours sur la bonne voie en 2023, mais cela va-t-il durer? Si la rémunération horaire commence à diminuer comme la croissance des salaires publiés, l’inflation devra ralentir encore plus rapidement pour que les employés récupèrent le pouvoir d’achat perdu. En toile de fond, la faible croissance de la productivité du travail au Canada renforce les tensions entre la croissance des salaires et l’inflation, et pourrait empêcher les salaires réels de suivre un rythme de croissance soutenu. 

Méthodologie

Toutes les données relatives à la croissance des salaires publiés figurant dans ce billet de blogue se réfèrent à la moyenne sur trois mois du taux de croissance en glissement annuel des salaires moyens publiés. 

Pour calculer le taux moyen de croissance des salaires publiés, nous adoptons une approche similaire à celle de l’US Wage Growth Tracker de la Federal Reserve Bank of Atlanta. Toutefois, nous suivons les emplois et non les personnes. Nous commençons par calculer le salaire médian publié pour un pays, un mois, un titre de poste, une région et un type de salaire (horaire, mensuel ou annuel) donnés. Pour chaque pays, nous calculons ensuite la croissance des salaires en glissement annuel pour chaque combinaison de titre de poste, de région et de type de salaire, ce qui génère une distribution mensuelle. Notre mesure mensuelle de la croissance des salaires pour le pays est la médiane de cette distribution. D’autres méthodologies, comme les approches basées sur la régression de Marinescu et Wolthoff (2020) et de Haefke et al. (2013), aboutissent à des tendances similaires.

De plus amples renseignements sur les données et sur la méthodologie sont disponibles dans un document de recherche rédigé par Pawel Adrjan et Reamonn Lydon, Wage growth in Europe: evidence from job ads (en anglais), publié dans la série Economic Letter de la Banque centrale d’Irlande.

Les niveaux de salaire des catégories professionnelles sont déterminés en classant ces dernières en fonction du salaire médian annoncé pour le secteur en 2019. Les catégories sont ensuite réparties en trois niveaux, chacun d’entre eux contenant des catégories qui couvrent un tiers des publications d’offres d’emploi sur Indeed au cours d’une journée moyenne en 2019. La croissance moyenne des salaires publiés pour chaque niveau est une moyenne pondérée de chaque catégorie du niveau, dans laquelle la pondération correspond au nombre d’observations salariales dans la catégorie ce mois-là.

Dans ce billet de blogue, nous suivons l’évolution des ratios d’intérêt, c’est-à-dire le nombre de clics par offre d’emploi dans différents secteurs par rapport au nombre de clics par offre d’emploi dans l’ensemble de l’économie, à partir du début de la pandémie. Notre liste de secteurs reprend différents domaines de l’économie, regroupés par titres de poste connexes. Les données présentées dans le diagramme de dispersion sont les variations annuelles moyennes en pourcentage du ratio d’intérêt en 2021 et en 2022 par rapport au 1er février 2020, respectivement. 

Pour calculer la croissance des salaires à pondération fixe dans l’Enquête sur la population active, nous répartissons les microdonnées de l’enquête en question pour chacun des 43 groupes de professions en trois niveaux de longévité de poste (6 mois ou moins, de 7 à 24 mois et 25 mois et plus), puis nous recalculons les salaires moyens en une mesure corrigée de la composition, en maintenant leurs pondérations respectives constantes aux niveaux de février 2020.