Principaux enseignements :
- En juin 2022, environ 43 % des sondés déclaraient être à l’écoute du marché, dont un peu plus de la moitié en recherche active. La proportion des chercheurs d’emploi actifs est la plus élevée depuis le lancement de l’enquête en septembre 2021, une perspective réjouissante pour les secteurs qui font face à une pénurie de main-d’œuvre.
- Le salaire, l’évolution de carrière et les divers avantages monétaires ou non monétaires sont toujours les principales raisons qui motivent une recherche d’emploi, qu’elle soit urgente ou pas.
- Certains candidats font preuve d’une grande flexibilité : 23 % de ceux qui cherchent un emploi en urgence sont prêts à prendre n’importe quel poste.
- Un point à surveiller : la proportion des sondés qui ne cherchent pas d’emploi et se déclarent « malades ou handicapés » est au plus haut depuis septembre 2021, à près de 20 %.
Afin d’éclairer l’évolution du marché du travail dans le sillage de la pandémie, Indeed réalise tous les mois une étude sur le comportement de chercheurs d’emploi. Cette enquête se veut le complément naturel de nos points de suivi mensuels sur l’évolution des offres d’emploi sur Indeed France. Cette actualisation fournit les chiffres du mois de juin et des précédents.
Des sondés plus attentifs aux opportunités sur le marché du travail
Un peu plus de 21 % des sondés sont en recherche active, dont plus de 9 % considèrent leur recherche comme « urgente » (contre plus de 11 % en août 2021). La proportion de sondés en recherche active a tendance à augmenter depuis le point bas de décembre (à 17 %). En outre, près d’un quart (22 %) des sondés affirment rester à l’écoute des sollicitations des recruteurs, même s’ils ne cherchent pas activement, un plus haut depuis le début de l’étude en août dernier. Au total, environ 43 % des sondés déclaraient être à l’écoute du marché, au plus haut depuis le lancement de l’enquête. Il s’agit d’une évolution réjouissante pour les secteurs qui font face à une pénurie de main-d’œuvre.
Un peu moins de 8 sondés sur 10 déclarent ne pas chercher activement un emploi, contre 3 sur 4 l’été dernier. Parmi les justifications données pour expliquer l’absence de recherche, la présence de personne à charge au sein du foyer, la maladie ou le handicap ainsi que la formation pèsent collectivement près de 54 % du total, devant la retraite (34 %). La recrudescence des contaminations peut expliquer l’augmentation de la modalité « maladie ou handicap » en décembre (+5,3 points en juin par rapport à avril), à 19,6 %. Mais le contexte sanitaire dégradé n’est que très marginalement cité par les sondés qui ne cherchent pas un emploi (1,7 %).
Les questions financières toujours dominantes dans les motivations
Sans surprise, le salaire est la principale raison motivant une recherche d’emploi, avant l’évolution de carrière et les avantages, monétaires et non monétaires. Si ces trois facteurs arrivent toujours en tête des justifications, le contexte inflationniste ne les fait pas réellement progresser : la proportion des sondés qui cherchent un emploi pour améliorer leur salaire est sensiblement la même mi-2022 qu’au troisième trimestre 2021. Les sondés qui déclarent être en recherche urgente se distinguent par la plus grande importance donnée à l’évolution de la carrière, la flexibilité dans les horaires et l’organisation, une augmentation de leur temps de travail, le raccourcissement du trajet domicile-travail ou encore dans le fait qu’ils sont plus nombreux à évoquer un problème avec leur manageur, la fin d’un emploi temporaire ou un déménagement.
Enfin, les chercheurs d’emploi ne paraissent pas fermés à explorer d’autres domaines professionnels. Logiquement, une part relativement importante de ceux qui sont en recherche urgente accepteraient de travailler dans n’importe quel domaine (23 %), ou dans un domaine totalement différent (19,5 %) : plus de 42 % d’entre eux sont donc très flexibles. Cette proportion s’élève à 35 % dans le cas de ceux qui ne cherchent pas activement et urgemment, ou pour ceux qui ne cherchent pas activement mais sont ouverts aux propositions. En revanche, les candidats appartenant à ces deux dernières catégories se déclarent moins prêts à travailler dans n’importe quel domaine (15,5 % dans le cas des chercheurs actifs qui ne sont pas pressés par le temps et 12,6 % pour ceux qui ne cherchent pas activement mais sont ouverts aux propositions).
Cet histogramme présente dans quelle mesure les candidats potentiels sont ouverts à la mobilité sectorielle, en fonction de la situation vis-à-vis de la recherche d’emploi, pour le mois juin 2022. Six modalités sont présentées, en fonction du secteur et du type de poste, en plus de la situation des candidats qui entrent sur le marché du travail (premier emploi).
Méthodologie
Cet article de blog se fonde sur un sondage en ligne réalisé par Lucid pour Indeed auprès de 4000 adultes résidant en France âgés de 18 à 64 ans. Des pondérations ont été appliquées à chaque question pour rester représentatif de la population en termes d’âge, de sexe et d’éducation, sur la base des données de l’Insee et de l’Ined.