Cet article est régulièrement mis à jour afin de suivre les conséquences de la pandémie sur le marché du travail.
Le volume d’offres d’emploi – une mesure en temps réel de l’activité du marché du travail – était de 2,8 % supérieur à son niveau de référence pré-pandémie du 1er février 2020, corrigé des variations saisonnières, au 18 juin 2021. Il s’agit d’une progression de 0,5 point par rapport à il y a deux semaines.
Le volume d’offres d’emploi atteint un plateau, après une croissance vigoureuse en mai. Ce ralentissement semble toutefois dû au retrait d’offres plus anciennes plutôt qu’à une diminution du flux de nouvelles offres. Rappelons qu’au plus fort de la crise, le volume d’offres avait atteint un point bas à -41,9 % après le premier déconfinement, avant d’entamer sa reprise, pour brièvement rechuter au moment du deuxième confinement en novembre dernier.
Une comparaison avec d’autres grands pays développés montre que la France se situe actuellement un peu en dessous des niveaux allemand (7,3 %) et britannique (4,8 %). Les États-Unis et l’Australie affichent des progressions impressionnantes de 29,8 % et 42,9 % respectivement par rapport au 1er février 2020.
Par ailleurs, des disparités toujours importantes persistent selon les secteurs. Les métiers de la santé, les services de proximité ou à la personne, affichent toujours une forte croissance par rapport à leur niveau d’avant-crise. À l’inverse, les recrutements dans le secteur aérien, les sciences sociales, les mathématiques ou l’ingénierie souffrent toujours de la crise, avec des baisses d’annonces en volume de plus de 30 % par rapport au 1er février 2020.
Les métiers du tourisme et de la restauration poursuivent la relance de leurs recrutements, entamée le mois dernier. Ces métiers affichent à présent un volume d’offre supérieur de 21,3 % par rapport au 1er février 2020, mieux que les professions « non essentielles » (hors métiers du bâtiment et de l’habitat), qui forment l’essentiel des emplois marchands, à -6,5 % contre -8,9 il y a deux semaines. Les métiers du bâtiment et de l’habitat (essentiellement composés de l’architecture, de la construction, de l’installation et de la maintenance et de l’immobilier) poursuivent leur chute à -3,6 %. Enfin, ce sont toujours les professions dites « essentielles » (santé, soins à domicile, transport, logistique, sécurité) qui s’en sortent le mieux avec un volume d’offres en augmentation de 31,3 % en moyenne par rapport au 1er février 2020.
Méthodologie
Tous les chiffres de ce blog correspondent à l’évolution en pourcentage du volume d’offres d’emploi (corrigé des variations saisonnières et lissé avec une moyenne mobile sur sept jours) depuis le 1er février 2020 (notre référence pré-pandémie). Les variations saisonnières de chaque série sont corrigées en fonction des tendances historiques en 2017, 2018 et 2019. Chaque série (nationale, sectorielle ou régionale) est désaisonnalisée séparément. Cette méthodologie, adoptée en janvier 2021, est utilisée pour déclarer toutes les données historiques, qui peuvent donc s’écarter de manière significative des valeurs déclarées avant janvier 2021. Les séries de données sont téléchargeables sur GitHub.
Le nombre d’offres d’emploi publiées sur Indeed.com, pour des emplois rémunérés ou non, n’est pas indicatif des revenus ou des bénéfices potentiels d’Indeed, qui constituent une proportion importante du segment « HR Technology » de sa société mère Recruit Holdings Co., Ltd. Le nombre d’offres d’emploi est fourni à titre d’information uniquement et ne doit pas être considéré comme un indicateur de performance d’Indeed ou de Recruit. Veuillez vous reporter au site web des relations avec les investisseurs de Recruit Holdings et aux documents réglementaires déposés au Japon pour obtenir des informations plus détaillées sur la génération de revenus du segment « HR Technology » de Recruit.