Afin de suivre les conséquences de la pandémie sur le marché du travail, cet article est régulièrement mis à jour. 

Le volume d’offres d’emploi – une mesure en temps réel de l’activité du marché du travail – était de 2,3 % supérieur à son niveau de référence pré-pandémie du 1er février 2020, corrigé des variations saisonnières, au 4 juin 2021. Il s’agit d’une petite progression par rapport aux 1,7 % d’il y a deux semaines. 

Le redressement des offres d’emploi est cependant notable sur le dernier mois. Rappelons qu’au plus fort de la crise, le volume d’offres avait atteint un point bas à -41,9 % après le premier déconfinement, avant d’entamer sa reprise, pour brièvement rechuter au moment du deuxième confinement en novembre dernier.  

Offres d'emploi en France
Le graphique en courbes illustre l’évolution en pourcentage des offres d’emploi en France au 4 juin 2021, par rapport au 1er février 2020, corrigée des variations saisonnières. L’axe vertical indique une échelle de -40 à 0. L’axe horizontal indique les dates, du 01/02/20 au 01/05/21. La source des données est Indeed.

Une comparaison avec d’autres grands pays développés montre que la France se situe actuellement un peu en dessous des niveaux allemand (7,3 %) et britannique (4,8 %). Les États-Unis et l’Australie affichent des progressions impressionnantes de 29,8 % et 42,9 % respectivement par rapport au 1er février 2020.

Les recrutements poursuivent leur remontee en France
Le graphique en courbes illustre la reprise des recrutements en France et l’évolution, en pourcentage, du volume d’offres au 4 juin 2021. L’axe vertical indique les pourcentages, entre -70 et 50. L’axe horizontal indique les dates, de février 2020 à juin 2021. Les courbes individuelles représentent les pays : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie. La source des données corrigées des variations saisonnières est Indeed.

Par ailleurs, des disparités de plus en plus grandes persistent selon les secteurs. Les métiers de la santé, les services de proximité ou à la personne, affichent toujours une forte croissance par rapport à leur niveau d’avant-crise. À l’inverse, les recrutements dans les sciences sociales, le secteur aérien, les mathématiques ou l’ingénierie souffrent toujours de la crise, avec des baisses d’annonces en volume de plus de 30 % par rapport au 1er février 2020. 

tableau de grandes disparites selon les secteurs
Le tableau illustre les disparités selon les secteurs pour les annonces sur Indeed.fr au 4 juin 2021. La première colonne liste les métiers choisis, la deuxième colonne indique l’évolution par rapport au 1er février 2020 et la troisième colonne précise la variation par rapport au 31 décembre 2020 en points de pourcentage. La première partie du tableau indique les métiers pour lesquels les recrutements reprennent, leur évolution et leur variation. 

Les métiers du tourisme et de la restauration relancent leurs recrutements à une cadence impressionnante depuis plus d’un mois. Ces métiers affichent à présent un volume d’offre supérieur de 12,2 % par rapport au 1er février 2020, mieux que les professions « non essentielles » (hors métiers du bâtiment et de l’habitat), qui forment l’essentiel des emplois marchands, à -8,9 %. Les métiers du bâtiment et de l’habitat (essentiellement composés de l’architecture, de la construction, de l’installation et de la maintenance et de l’immobilier) ont quant à eux déjà retrouvé leur volume d’offre d’avant crise, mais enregistrent une baisse de leurs offres (à +1,9 % contre +4,9 % il y a deux semaines). Enfin, ce sont toujours les professions dites « essentielles » (santé, soins à domicile, transport, logistique, sécurité) qui s’en sortent le mieux avec un volume d’offres en augmentation de 31,5 % en moyenne par rapport au 1er février 2020.  

Remontee en fleche du tourisme et de la restauration
Le graphique en courbes illustre la reprise des recrutements en France dans différents secteurs et l’évolution, en pourcentage, du volume d’offres au 4 juin 2021. L’axe vertical indique les pourcentages, entre -80 et 40. L’axe horizontal indique les dates, de février 2020 à juin 2021. Les courbes individuelles représentent les secteurs : les professions essentielles, les métiers du bâtiment et de l’habitat, les métiers du tourisme et de la restauration, ainsi que les autres professions dites « non essentielles ». La source des données corrigées des variations saisonnières est Indeed.

Sur le territoire, les évolutions restent tout aussi contrastées, et ce contrairement au début de la crise. C’est l’Île-de-France qui est toujours la région la plus touchée, avec 15,7 % d’offres en moins, ce qui représente une amélioration de plus de 1 point par rapport à il y a deux semaines. Outre l’Île-de-France et la Normandie, toutes les régions françaises affichent à présent un volume d’offres supérieur à l’avant-crise. 

L'Ile-de-France reste tres affectee par la crise
Le graphique à barres illustre la variation en pourcentage depuis le 1er février 2020 des offres d’emplois sur Indeed.fr, au 4 juin 2021. L’axe horizontal indique les pourcentages entre -20 et 40. L’axe vertical précise les régions et leur pourcentage de variation.

Méthodologie

Tous les chiffres de ce blog correspondent à l’évolution en pourcentage des offres d’emploi corrigées des variations saisonnières depuis le 1er février 2020, en utilisant une moyenne mobile sur sept jours. Le 1er février 2020 est notre référence pré-pandémie. Les variations saisonnières de chaque série sont corrigées en fonction des tendances historiques en 2017, 2018 et 2019. Chaque série, y compris la tendance nationale, les secteurs professionnels et les zones géographiques infranationales, est désaisonnalisée séparément. Cette nouvelle méthodologie a été adoptée en janvier 2021 et est maintenant utilisée pour déclarer toutes les données historiques. Celles-ci ont donc été révisées et peuvent différer de manière significative des valeurs déclarées avant janvier 2021. Les séries de données sont téléchargeables sur GitHub.

Le nombre d’offres d’emploi publiées sur Indeed.com, pour des emplois rémunérés ou non, n’est pas indicatif des revenus ou des bénéfices potentiels d’Indeed, qui constituent une proportion importante du segment « HR Technology » de sa société mère Recruit Holdings Co., Ltd. Le nombre d’offres d’emploi est fourni à titre d’information uniquement et ne doit pas être considéré comme un indicateur de performance d’Indeed ou de Recruit. Veuillez vous reporter au site web des relations avec les investisseurs de Recruit Holdings et aux documents réglementaires déposés au Japon pour obtenir des informations plus détaillées sur la génération de revenus du segment « HR Technology » de Recruit.