Afin de suivre les conséquences de la pandémie sur le marché du travail, cet article est régulièrement mis à jour. La méthodologie a changé au début de l’année 2021, comme mentionné dans la note en fin de texte.

Le volume d’offres d’emploi – une mesure en temps réel de l’activité du marché du travail – était de 3,1 % inférieure à son niveau de référence pré-pandémie du 1er février 2020, corrigées des variations saisonnières, au 7 mai 2021. Il s’agit d’une forte augmentation par rapport aux -6,8 % d’il y a deux semaines. 

La tendance au redressement des offres d’emploi reste donc pour le moment intacte. Rappelons qu’au plus fort de la crise, le volume d’offres avait atteint un point bas à -41,9 % il y a un an, avant d’entamer sa reprise, pour brièvement rechuter au moment du deuxième confinement en novembre dernier  

Offres d'emploi en France

Une comparaison avec d’autres grands pays développés montre que la France est dans une situation de moins en moins confortable. Le marché du recrutement britannique a récemment rattrapé une grande partie de son retard, et le pays semble sur le point de dépasser la France sur notre indicateur. L’Allemagne a toujours fait mieux que la France, avec une progression de 4,2 % au 7 mai, tandis que les États-Unis et l’Australie affichent des progressions impressionnantes de 24,3 % et 44,6 % respectivement par rapport au 1er février 2020.

La reprise des recrutements patine encore en France

Par ailleurs, des disparités de plus en plus grandes apparaissent selon les secteurs. Les métiers de la santé, les services de proximité ou à la personne, affichent une forte croissance par rapport à leur niveau d’avant-crise. À l’inverse, les recrutements dans les sciences sociales, le secteur aérien, l’hôtellerie-tourisme, les activités sportives ou les mathématiques souffrent toujours de la crise, avec des baisses d’annonces en volume de plus de 30 % par rapport au 1er février 2020. 

De grandes disparites selon les secteurs

Plus généralement, ce sont les professions dites « essentielles » (santé, soins à domicile, transport, logistique, sécurité) qui s’en sortent le mieux avec un volume d’offres en augmentation de 25,4 % en moyenne par rapport au 1er février 2020. Elles ont en outre connu une très forte augmentation dans les recrutements par rapport à il y a deux semaines. Pour les professions « non essentielles », celles du bâtiment et de l’habitat (architecture, construction, installation et maintenance, immobilier) retrouvent leur volume d’offre d’avant crise (+3,7 %). Le reste du marché du travail affiche toujours un recul important : les métiers du tourisme (secteur aérien, hôtellerie, restauration) restent en baisse de 19,4 % par rapport à février 2020 malgré une hausse très franche des recrutements sur les deux dernières semaines. Le reste des professions « non essentielles » affiche quant à lui une baisse de 13,9 %.

Des situations tres variables selon les secteurs

Sur le territoire, les évolutions sont tout aussi contrastées, et ce contrairement au début de la crise. C’est l’Île-de-France qui reste la région la plus touchée, avec 19,8 % d’offres en moins, ce qui représente une amélioration de près de 3 points par rapport à il y a deux semaines. La Normandie se situe également sous la moyenne nationale de -3,1 %. Mis à part l’Auvergne-Rhône-Alpes, toutes les autres régions françaises affichent à présent un volume d’offre supérieur à l’avant-crise. 

L'Ile-de-France reste tres affectee par la crise

Méthodologie

Tous les chiffres de ce blog correspondent à l’évolution en pourcentage des offres d’emploi corrigées des variations saisonnières depuis le 1er février 2020, en utilisant une moyenne sur sept jours. Le 1er février 2020 est notre référence pré-pandémie. Nous corrigeons les variations saisonnières de chaque série en fonction des tendances historiques en 2017, 2018 et 2019. Chaque série, y compris la tendance nationale, les secteurs professionnels et les zones géographiques infranationales, est désaisonnalisée séparément. Nous avons adopté cette nouvelle méthodologie en janvier 2021 et l’utilisons maintenant pour déclarer toutes les données historiques. Celles-ci ont donc été révisées et peuvent différer de manière significative des valeurs déclarées initialement. Cette semaine, une révision trimestrielle, visant à mettre à jour les facteurs saisonniers et corriger les anomalies dans les données, a été appliquée. Les chiffres antérieurs ont été révisés et peuvent donc différer des valeurs initialement communiquées.

Le nombre d’offres d’emploi publiées sur Indeed.com, pour des emplois rémunérés ou non, n’est pas indicatif des revenus ou des bénéfices potentiels d’Indeed, qui constituent une proportion importante du segment « HR Technology » de sa société mère Recruit Holdings Co., Ltd. Le nombre d’offres d’emploi est fourni à titre d’information uniquement et ne doit pas être considéré comme un indicateur de performance d’Indeed ou de Recruit. Veuillez vous reporter au site web des relations avec les investisseurs de Recruit Holdings et aux documents réglementaires déposés au Japon pour obtenir des informations plus détaillées sur la génération de revenus du segment « HR Technology » de Recruit.