Afin de suivre les conséquences de la pandémie sur le marché du travail, cet article est régulièrement mis à jour. La méthodologie a changé au début de l’année 2021, comme mentionné dans la note en fin de texte.

Le volume d’offres d’emploi – une mesure en temps réel de l’activité du marché du travail – était de 6,8 % inférieure à son niveau de référence pré-pandémie du 1er février 2020, corrigées des variations saisonnières, au 23 avril 2021. Ce chiffre est stable depuis deux semaines : les recrutements résistent bien au troisième confinement. 

La tendance au redressement des offres d’emploi reste donc pour le moment intacte. Après la rechute de la semaine du 26 novembre 2020, elles avaient affiché un recul de 23,1 %, consécutivement au deuxième confinement. Au plus fort de la crise, peu avant le premier déconfinement, le volume d’offres avait atteint un point bas à -41,9 % le 13 mai 2020.  

Offres d'emploi en France

Une comparaison avec d’autres grands pays développés montre que la France est dans une situation de moins en moins confortable. Le marché du recrutement britannique a récemment rattrapé une grande partie de son retard, et le pays semble sur le point de dépasser la France sur notre indicateur. L’Allemagne a toujours fait mieux que la France, avec une progression de 2,1 % au 23 avril, tandis que les États-Unis et l’Australie affichent des progressions impressionnantes de 22,3 % et 43,1 % respectivement par rapport au 1er février 2020.

La reprise des recrutements patine en France

Par ailleurs, des disparités de plus en plus grandes apparaissent selon les secteurs. Les métiers de la santé, les services de proximité ou encore l’immobilier, affichent une forte croissance par rapport à leur niveau d’avant-crise. À l’inverse, les recrutements dans les sciences sociales, le secteur aérien, les activités sportives, les mathématiques ou le génie civil souffrent toujours de la crise, avec des baisses d’annonces en volume de plus de 40 % par rapport au 1er février 2020. 

De grandes disparities selon les secteurs

Plus généralement, ce sont les professions dites « essentielles » (santé, soins à domicile, transport, logistique, sécurité) qui s’en sortent le mieux avec un volume d’offres en augmentation de 14,7 % en moyenne par rapport au 1er février 2020. Par les professions « non essentielles », celles du bâtiment et de l’habitat (architecture, construction, installation et maintenance, immobilier) retrouvent tout juste leur volume d’offre d’avant crise (+1,8 %). Le reste du marché du travail affiche toujours un recul important : les métiers du tourisme (secteur aérien, hôtellerie, restauration) restent en baisse de près d’un tiers (-32,5 %) par rapport à février 2020 malgré une reprise depuis janvier. Le reste des professions « non essentielles » affiche quant à lui une baisse de 17,3 %.

Des situations tres variables selon les secteurs

Sur le territoire, les évolutions sont tout aussi contrastées, et ce contrairement au début de la crise. C’est l’Île-de-France qui reste la région la plus touchée, avec 22,3 % d’offres en moins, chiffre quasiment inchangé par rapport à il y a deux semaines. Il n’y a toujours pas de reprise des recrutements en région francilienne. La Normandie et l’Auvergne-Rhône-Alpes se situent également sous la moyenne nationale de -6,8 %. La Nouvelle Aquitaine et les Hauts de France se maintiennent en territoire positif, de même que les Pays de la Loire, la Bretagne et l’Outre-mer, tous trois aux alentours de 6,5 %. La Corse affiche toujours quant à elle une progression importante de 23,1 %.

L'Ile-de-France reste tres affectee par la crise

Méthodologie

Tous les chiffres de ce blog correspondent à l’évolution en pourcentage des offres d’emploi corrigées des variations saisonnières depuis le 1er février 2020, en utilisant une moyenne sur sept jours. Le 1er février 2020 est notre référence pré-pandémie. Nous corrigeons les variations saisonnières de chaque série en fonction des tendances historiques en 2017, 2018 et 2019. Chaque série, y compris la tendance nationale, les secteurs professionnels et les zones géographiques infranationales, est désaisonnalisée séparément. Nous avons adopté cette nouvelle méthodologie en janvier 2021 et l’utilisons maintenant pour déclarer toutes les données historiques. Celles-ci ont donc été révisées et peuvent différer de manière significative des valeurs déclarées initialement.

Le nombre d’offres d’emploi publiées sur Indeed.com, pour des emplois rémunérés ou non, n’est pas indicatif des revenus ou des bénéfices potentiels d’Indeed, qui constituent une proportion importante du segment « HR Technology » de sa société mère Recruit Holdings Co., Ltd. Le nombre d’offres d’emploi est fourni à titre d’information uniquement et ne doit pas être considéré comme un indicateur de performance d’Indeed ou de Recruit. Veuillez vous reporter au site web des relations avec les investisseurs de Recruit Holdings et aux documents réglementaires déposés au Japon pour obtenir des informations plus détaillées sur la génération de revenus du segment « HR Technology » de Recruit.