Nous mettons régulièrement à jour cet article pour suivre les effets de la pandémie sur le marché du travail. Notre méthodologie a changé au début de l’année 2021, comme mentionné dans la note méthodologique à la fin ci-dessous.
Les offres d’emploi – une mesure en temps réel de l’activité du marché du travail – étaient de 8,4 % inférieures au niveau de référence pré-pandémique du 1er février 2020, corrigées des variations saisonnières, au 12 mars 2021. Il s’agit d’un gain sensible par rapport à il y a deux semaines, quand les offres d’emploi étaient inférieures de 11,2 % au niveau de référence.
Le volume d’offres d’emploi continue donc son redressement après la rechute de la semaine du 26 novembre 2020 où elles avaient affiché un recul de 23,1 %, consécutivement au deuxième confinement. Au plus fort de la crise, peu avant le premier déconfinement, les offres avaient atteint un point bas à -41,9 % le 13 mai 2020.
Une comparaison avec d’autres grands pays développés montre que la France est en situation intermédiaire. Le marché du recrutement britannique semble particulièrement touché par la crise, puisque les annonces affichent un recul de 31,3 %. L’Allemagne fait mieux que la France, avec un recul de 2,0 %, tandis que les États-Unis et l’Australie affichent une progression de 8,6 % et 26,2 % respectivement par rapport au 1er février 2020.
Par ailleurs, des disparités de plus en plus grandes apparaissent selon les secteurs. Les métiers de la santé et les services de proximité affichent une forte croissance par rapport à leur niveau d’avant-crise. À l’inverse, les recrutements dans secteur aérien, l’hôtellerie, le tourisme et la restauration souffrent toujours de la crise, avec des baisses d’annonces en volume de plus de 35 % par rapport au 1er février 2020. Les métiers axés sur les sciences sociales et les mathématiques sont eux aussi en forte baisse.
Sur le territoire, les évolutions sont tout aussi contrastées, et ce contrairement au début de la crise. C’est l’Île-de-France qui est la région la plus touchée, avec 23,5 % d’offres en moins, contre 26,0 % il y a deux semaines. Pour l’instant, il n’y a donc pas de reprise des recrutements en région francilienne. La Normandie et l’Auvergne-Rhône-Alpes se situent également sous la moyenne nationale de -8,4 %. Les Pays de la Loire et la Bretagne sont pour l’instant les seules régions hexagonales qui affichent une progression par rapport à l’avant crise (les Hauts-de-France refluent légèrement et se retrouvent exactement au niveau du 1er février 2020). La Corse et l’Outre-mer continuent d’être en tête du classement général, avec respectivement une progression de 43,6 % et 13,1 % par rapport au 1er février 2020.
Méthodologie
Tous les chiffres de ce blog correspondent à l’évolution en pourcentage des offres d’emploi corrigées des variations saisonnières depuis le 1er février 2020, en utilisant une moyenne sur sept jours. Le 1er février 2020 est notre référence pré-pandémique. Nous corrigeons les variations saisonnières de chaque série en fonction des tendances historiques en 2017, 2018 et 2019. Chaque série, y compris la tendance nationale, les secteurs professionnels et les zones géographiques infranationales, est désaisonnalisée séparément. Nous avons adopté cette nouvelle méthodologie en janvier 2021 et l’utilisons maintenant pour déclarer toutes les données historiques. Celles-ci ont donc été révisées et peuvent différer de manière significative des valeurs déclarées initialement.
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