Nous mettons régulièrement à jour cet article pour suivre les effets de la pandémie sur le marché du travail. Notre méthodologie a changé au début de l’année 2021, comme mentionné dans la note méthodologique à la fin ci-dessous.

Les offres d’emploi – une mesure en temps réel de l’activité du marché du travail – étaient de 13,1 % inférieures au niveau de référence pré-pandémique du 1er février 2020, corrigées des variations saisonnières, au 29 janvier 2021. Il s’agit d’un léger gain par rapport à la semaine précédente, où les offres d’emploi étaient inférieures de 14,5 % au niveau de référence. 

Le volume d’offres d’emploi continue son redressement après la rechute de la semaine du 26 novembre 2020 où elles avaient affiché un recul de 23,1 %, consécutivement au deuxième confinement. Au plus fort de la crise, peu avant le premier déconfinement, les offres avaient affiché un point bas à -41,9 % le 13 mai 2020.  

Offres d'emploi en France
Le graphique en courbes illustre l’évolution en pourcentage des offres d’emploi en France au 29 janvier, par rapport au 1er février 2020, corrigée des variations saisonnières. L’axe vertical indique une échelle de -40 à 0. L’axe horizontal indique les dates, du 01/02/20 au 01/11/20. La source des données est Indeed.

Une comparaison avec d’autres grands pays développés montre que la France est en situation intermédiaire. Le marché du recrutement britannique semble particulièrement touché par la crise, puisque les annonces affichent un recul de 39,1 %. L’Allemagne, les États-Unis et l’Australie font néanmoins mieux que la France, chacun affichant des reflux inférieurs à 10 %.

La reprise des recrutements reste timide en France
Le graphique en courbes illustre la reprise timide des recrutements en France et l’évolution, en pourcentage, du volume d’offres au 29 janvier 2021. L’axe vertical indique les pourcentages, entre – 70 et 20. L’axe horizontal indique les dates, de février 2020 à décembre 2020. Les courbes individuelles représentent les pays : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie. La source des données corrigées des variations saisonnières est Indeed.

Par ailleurs, des disparités de plus en plus grandes apparaissent selon les secteurs. Les métiers de la santé, des soins à la personne ou des services de proximité affichent une forte croissance par rapport à leur niveau d’avant-crise. L’agriculture et la foresterie ont par ailleurs connu un redressement notable depuis le début de l’année. À l’inverse, la restauration, toujours soumise à des mesures de fermeture administrative, affiche toujours un reflux de près de 51 % par rapport au 1er février 2020. Ce chiffre varie relativement peu (+3 points depuis le début de l’année). D’autres secteurs affichent un déclin très marqué : c’est le cas de l’hôtellerie et du tourisme et du secteur aérien, mais aussi de l’éducation, de la formation et dans une moindre mesure de la vente de détail.

De grandes disparités selon les secteurs
Le tableau illustre les disparités selon les secteurs pour les annonces sur Indeed.fr au 29 janvier 2021. La première colonne liste les métiers choisis, la deuxième colonne indique l’évolution par rapport au 1er février 2020 et la troisième colonne précise la variation par rapport au 31 décembre 2020 en points de pourcentage. La première partie du tableau indique les métiers pour lesquels les recrutements reprennent, leur évolution et leur variation. De haut en bas : les Soins infirmiers 120,6%, 44 points; les Soins à la personne 39,2%, 13 points ; les Services communautaires et sociaux 36,6%, 7 points ; l’Agriculture et foresterie 32,3%, 44 points ; la Médecine 31,2%, 20 points. La deuxième partie du tableau indique les métiers dans lesquels les recrutements restent en forte baisse : la Restauration -50,6%, 3 points ; l’Hôtellerie et tourisme -43,9%, 29 points ; l’Éducation et formation -42,6%, 10 points ; le Secteur aérien -37,2%, 18 points ; la Vente de détail -24,9%, -9 points. La source des données est Indeed.

Sur le territoire, les évolutions sont tout aussi contrastées, et ce contrairement au début de la crise. C’est l’Île-de-France qui est la région la plus touchée, avec 26,1 % d’offres en moins. Il s’agit là d’un phénomène qui se rencontre aussi ailleurs en Europe. Toutes les autres régions font mieux que la moyenne nationale de -13,1 %. La Corse et l’Outre-mer parviennent à dégager une évolution positive depuis le début de la crise. La Bretagne est la région de l’Hexagone qui s’en tire le mieux, avec un statu quo par rapport à la situation du 1er février 2020.

L'Île-de-France reste très affectée par la crise
Le graphique à barres illustre la variation en pourcentage depuis le 1er février 2020 des offres d’emplois sur Indeed.fr, au 29 janvier 2021. L’axe horizontal indique les pourcentages entre -30 et 30. L’axe vertical précise les régions et leur pourcentage de variation, avec de haut en bas : Île-de-France -26,1%, Auvergne-Rhône-Alpes -11,6%, Grand Est -9,6%, Provence-Alpes-Côte d’Azur -8,6%, Occitanie -8,5%, Normandie -7,4%, Centre-Val de Loire -5,8%, Hauts-de-France -4,2%, Nouvelle Aquitaine -3,6%, Pays de la Loire -3,1%, Bourgogne-Franche-Comté -2,6%, Bretagne 0%, Outre-mer 8,5%, Corse 26,4%. La source des données corrigées des variations saisonnières est Indeed.

Méthodologie

Tous les chiffres de ce blog post renvoient à l’évolution en pourcentage des offres d’emploi corrigées des variations saisonnières depuis le 1er février 2020, en utilisant une moyenne mobile sur sept jours. Le 1er février 2020 est notre référence pré-pandémique. Nous corrigeons les variations saisonnières de chaque série en fonction des tendances historiques en 2017, 2018 et 2019. Chaque série, y compris la tendance nationale, les secteurs professionnels et les zones géographiques infranationales, est désaisonnalisée séparément. 

Nous avons adopté cette nouvelle méthodologie en janvier 2021 et l’utilisons maintenant pour diffuser toutes les données historiques. Les données historiques ont été révisées et peuvent différer de manière significative des valeurs déclarées initialement. La nouvelle méthodologie applique un facteur de correction saisonnière sans tendance à la variation en pourcentage des offres d’emploi. En revanche, notre méthodologie précédente utilisait comme facteur de correction la variation de 2019 entre le 1er février et la date de déclaration, qui comprenait implicitement à la fois une composante de saisonnalité et la tendance sous-jacente. 

Pour presque toutes les séries, les offres d’emploi ont augmenté en 2019. La nouvelle méthodologie ne soustrait plus la tendance sous-jacente de 2019. Par conséquent, la plupart des chiffres historiques sont plus élevés (c’est-à-dire moins négatifs par rapport à la base de référence du 1er février 2020) selon la nouvelle méthodologie que ceux qui avaient été déclarés à l’origine.

Le nombre d’offres d’emploi publiées sur Indeed.com, pour des emplois rémunérés ou non, n’est pas indicatif des revenus ou des bénéfices potentiels d’Indeed, qui constituent une proportion importante du segment « HR Technology » de sa société mère Recruit Holdings Co., Ltd. Le nombre d’offres d’emploi est fourni à titre d’information uniquement et ne doit pas être considéré comme un indicateur de performance d’Indeed ou de Recruit. Veuillez vous reporter au site web des relations avec les investisseurs de Recruit Holdings et aux documents réglementaires déposés au Japon pour obtenir des informations plus détaillées sur la génération de revenus du segment « HR Technology » de Recruit.