Contrairement aux spéculations qui ont eu lieu pendant le confinement, l’attractivité de Paris auprès des candidats n’est pour l’instant pas remise en cause. Les villes moyennes de l’ouest de la France restent cependant très attractives.

L'attractivité de Paris de maintient
Le graphique en courbes illustre la part des recherches de Parisiens dirigées en dehors de la ville, en pourcentage. L’axe vertical indique le pourcentage et l’axe horizontal précise les mois, de janvier 2019 à juillet 2020. La source du graphique est Indeed.

Sur Indeed.fr, sur 3 recherches effectuées par des Parisiens, deux se font explicitement à destination d’une ville autre en dehors de Paris intra-muros. Cette proportion est stable, elle a même connu un léger fléchissement pendant le confinement: la semaine du 5 mai, 61 % des Parisiens « seulement » cherchaient un emploi en dehors de la ville. Au cours des mois de juin et juillet, les recherches se sont rétablies à leur niveau habituel des 65-67 %.

En dehors de Paris, qui sur la période allant du 14 mars au 14 juillet 2020, était l’objet de près de 35 % des recherches des Parisiens, les villes qui attirent le plus les candidats parisiens sont les métropoles ou les grandes villes régionales à proximité de l’Île-de-France. Nantes arrive en tête, avec près de 2 % de l’ensemble des recherches, suivie par Lyon, Rennes, Rouen et Lille. Tours, Orléans et Caen sont également au dessus de la barre des 1 %.

Top 20 des villes plébiscitées par les Parisiens
Le tableau en quatre colonnes illustre la part et variation des recherches de Parisiens sur la période du 14 mars au 14 juillet. La première colonne contient le rang des villes, de 1 à 20. La deuxième colonne liste 20 villes. La troisième colonne précise la part des recherches en 2020 en pourcentage. Enfin, la quatrième colonne indique la variation par rapport à 2019, en points de pourcentage. De haut en bas, en commençant par la ville la plus plébiscitée : Paris 34,8 % et 1,6 point ; Nantes 1,9 % et -0,2 point ; Lyon 1,7 % et -0,7 point ; Rennes 1,4 % et 0 point ; Rouen 1,3 % et -0,4 point ; Lille 1,3 % et -0,1 point ; Tours 1,1 % et 0,3 point ; Orléans 1,1 % et 0,2 point ; Caen 1 % et 0,4 point ; Bordeaux 0,9 % et -0,4 point ; Toulouse 0,9 % et -0,8 point ; Angers 0,7 % et 0 point ; Le Mans 0,7 % et 0,2 point ; Strasbourg 0,6 % et -0,1 point ; Marseille 0,6 % et -0,5 point ; Le Havre 0,6 % et 0,1 point ; Montpellier 0,5 % et -0,3 point ; Reims 0,5 % et 0 point ; Dijon 0,5 % et 0 point ; Nice 0,4 % et -0,2 point. La source des données est Indeed.

Si l’on examine les villes dont la cote a le plus augmenté auprès des Parisiens, la plupart des grandes métropoles de région disparaissent du classement, pour laisser la place à des villes de taille un peu plus modeste, situées le plus souvent en Normandie, dans le Centre Val de Loire, dans les Pays de la Loire ou près de la côte Atlantique. Rouen, seule métropole du classement en dehors de Paris, est celle qui a connu la plus forte hausse d’attractivité par rapport à la même période l’année dernière, suivie de près par sa consoeur normande de Caen. Tours, Orléans et Le Mans enregistrent une hausse d’attractivité de plus de 0,2 point. Pour autant, c’est toujours Paris qui affiche la hausse d’attractivité la plus importante auprès des candidats parisiens, avec une augmentation de 1,6 point.

Villes dont la cote a le plus augmenté auprès des Parisiens
Le tableau en trois colonnes illustre la variation de la part des recherches de Parisiens sur la période du 14 mars au 14 juillet. La première colonne contient le rang des villes, de 1 à 20. La deuxième colonne liste 20 villes. La troisième colonne précise la variation par rapport à 2019, en points de pourcentage. De haut en bas, en commençant par la ville dont la cote a le plus augmenté : Paris 1,62 point ; Rouen 0,42 point ; Caen 0,38 point ; Tours 0,25 point ; Orléans 0,21 point ; Le Mans 0,21 point ; Le Havre 0,09 point ; Évreux 0,09 point ; Blois 0,08 point ; La Rochelle 0,08 point ; Cherbourg-Octeville 0,07 point ; Chartres 0,06 point ; Brétigny-sur-Orge 0,06 point ; Saint-Malo 0,06 point ; Argenteuil 0,05 point ; Rennes 0,05 point ; Vannes 0,05 point ; Cholet 0,05 point ; Quimper 0,05 point ; Châteauroux 0,05 point. La source des données est Indeed.

Pour l’instant, le désir de quitter Paris ne se matérialise donc pas sur le plan des recherches d’emploi. Ce constat est cohérent avec l’évolution du marché de l’immobilier, qui écarte pour l’instant l’hypothèse d’un exode urbain consécutif au confinement. 

Méthodologie

Les recherches utilisées dans cet article sont celles qui ont été effectuées par des candidats dont l’adresse IP provenait de la ville de Paris, assimilées dans l’article aux recherches des Parisiens. 

Sur le moteur de recherche Indeed.fr, le candidat a la possibilité de renseigner une ville lors de sa recherche d’emploi : nous donnons ici les plus fréquentes et celles qui ont connu la plus forte croissante, après avoir éliminé les recherches qui laissaient ce champ non renseigné.