Cet article est mis à jour au 1er mai 2020. Nous mettrons régulièrement ces données à jour en suivant l’impact du coronavirus sur le marché du travail mondial.

L’économie mondiale est soumise à une pression considérable du fait des efforts de lutte contre le coronavirus ; quasiment tous les pays industrialisés ont adopté des mesures de « distanciation physique » ou de confinement. L’impact très fort dans les différents secteurs du marché du travail français se reflète dans les données des offres d’emploi sur Indeed.

Offres d'emploi en France
Le graphique en courbes illustre la moyenne mobile sur 7 jours du nombre d’offres d’emploi en France. L’axe vertical indique la moyenne, commençant à 100 au 1er février. L’axe horizontal indique les dates du 1er février au 1er mai, le dernier point indiqué étant le 1er mai. Les courbes individuelles représentent les années : 2018, 2019 et 2020. La source des données est Indeed.

En 2019, les offres d’emploi avaient augmenté en tendance au début de l’année. Cette année, elles ont connu une stagnation relative à partir du mois de février, pour s’effondrer mi-mars et s’établir au début du mois d’avril à un niveau inférieur de 45 % à leur tendance de 2019, après 43 % la semaine dernière. Cependant elle semblent se stabiliser. 

Cette évolution se comprend mieux en observant le flux de nouvelles offres d’emploi. Celui-ci a été divisé par plus de deux après les mesures de confinement de la troisième semaine de mars, et son niveau semble s’être stabilisé, ce qui est un point positif. Ce flux est récemment reparti à la hausse, dans la perspective du déconfinement.

Nouvelles annonces d'emploi en France
Le graphique en courbes illustre la moyenne mobile sur 7 jours du nombre d’offres d’emploi en France. L’axe vertical indique la moyenne, commençant à 100 au 1er février. L’axe horizontal indique les dates du 1er février au 1er mai, le dernier point indiqué étant le 1er mai. Les courbes individuelles représentent les années : 2018, 2019 et 2020. La source des données est Indeed. Les nouveaux postes vacants sont définis comme les postes vacants publiés sur Indeed pendant 7 jours ou moins.

La tendance des offres d’emploi en France s’est affaissée dans toutes les catégories de métiers. La plupart des secteurs accusent des baisses en tendance comprises entre 40 et 60 %. C’est particulièrement vrai pour la vente, l’administratif, le commerce, l’hôtellerie-restauration ou le transport. D’autres s’en sortent un peu mieux, avec des baisses inférieures à 40 % : c’est le cas de l’éducation et de la formation, de l’informatique, de la médecine-pharmacie ou de l’immobilier. À noter que le secteur de l’hygiène et de la propreté, dont le rôle est pourtant crucial en temps de pandémie, affiche une baisse de près de 70 % : il est en effet un sous-traitant de nombreux secteurs à l’arrêt ou dont les locaux sont à présent vides. Seuls les soins infirmiers affichent une tendance en hausse par rapport à l’année dernière à +16,5 %, contre +22 % environ la semaine dernière.

tous les secteurs en baisse sauf les soins infirmiers
Le tableau illustre tous les secteurs en baisse sauf les soins infirmiers d’après les annonces sur Indeed.fr au 1er mai. À gauche, les métiers choisis, à droite la variation de tendance dans les annonces, en pourcentage. De haut en bas, les métiers choisis avec des baisses inférieures à la moyenne : Soins infirmiers 16,5%, Armées -11,3%, Immobilier -11,7%; Pharmacie -17,6%, Enseignement et formation -33,6%. Les métiers choisis avec des baisses comparables à la moyenne : Développement de logiciels -36,0%, Banque et finance -37,6%, Soins personnels et à domicile -42,4%, Juridique -42,5%, Marketing -47,0%, Agriculture et foresterie -49,1%, Médias et communications -50,2%, Aérien -51,7%. Les métiers choisis avec des baisses supérieures à la moyenne : Vente et prospection commerciale -52,0%, Logistique et transport -52,6%, Culture et loisirs -54,5%, Tourisme et hôtellerie -55,8%, Administration -56,8%, Beauté et bien-être -60,4%, Restauration -66,0%, Propreté et hygiène -68,5%. La source du tableau est Indeed.

Les régions françaises ne sont pas affectées de la même façon, même si toutes, à l’exception de la Corse, affichent des baisses en tendance comparables à la moyenne nationale de 45 %. Le Grand Est, la Bourgogne Franche-Comté et la Nouvelle Aquitaine sont les plus touchés avec plus de 45 % de baisse en tendance. À l’inverse, l’Île-de-France s’en sort un peu mieux avec moins de 40 % de baisse en tendance.

Le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté très touchés
Le graphique à barres illustre la variation de tendance dans les annonces au 1er mai. L’axe horizontal indique les pourcentages entre -50 et 0. L’axe vertical précise les régions et leur pourcentage de variation, avec de haut en bas : Grand Est -46,5%, Bourgogne-Franche-Comté -46,5%, Nouvelle Aquitaine -45,9%, Pays de la Loire -44,6%, Dom-Tom -44,1%, Centre-Val de Loire -44,1%, Normandie -43,9%, Hauts-de-France -43,6%, Occitanie -43,6%, Auvergne-Rhône-Alpes -43,6%, Provence-Alpes-Côte d’Azur -43,3%, Bretagne -42,3%, Île-de-France -39,7%, Corse -18,6%. La source des données est Indeed.

Ailleurs dans le monde, c’est toujours dans les pays du Commonwealth que la chute est la plus importante parmi les pays observés, avec -54 % au Royaume-Uni par rapport à la tendance de l’année dernière, illustrant ainsi la plus grande réactivité du marché du travail britannique, ou – 64 % en Nouvelle-Zélande. La France accuse une chute en tendance toujours plus importante que l’Italie, avec 45 % contre 38 %. Les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne sont pour l’instant moins touchées, avec des déclins inférieurs à 35 %, dont 23 % seulement pour l’Allemagne, un chiffre qui augmente toutefois par rapport aux 17 % des données du 16 avril. L’évolution des États-Unis, nouvel épicentre mondial de l’épidémie, continue d’être ascendante avec 39 % de baisse par rapport à la tendance de 2019. Enfin, à noter la rechute de Singapour, à 22 % contre 17 % la semaine dernière, qui subit une deuxième vague de contamination au Covid-19.

Les offres d'emploi chutent partout
Le tableau illustre la chute des offres d’emploi par pays et la variation de tendance en pourcentage dans les annonces sur Indeed au 1er mai. De haut en bas : Nouvelle-Zélande -64%, Australie -54%, Royaume-Uni -54%, Irlande -49%, Canada -49%, France -45%, États-Unis -39%, Italie -38%, Pays-Bas -35%, Belgique -27%, Allemagne -23%, Singapour -22%. La source des données est Indeed.

Nous mettons régulièrement à jour ces données.

Méthodologie

Pour mesurer l’évolution des offres d’emploi, nous avons calculé la moyenne mobile sur 7 jours du nombre d’offres d’emploi sur Indeed.fr. Nous indexons la moyenne mobile de 7 jours de chaque jour au début de cette année (1er février 2020 = 100 pour les données de 2020, etc.), ou à une autre date si le graphique le précise.

Nous indiquons en quoi la tendance des offres d’emploi de cette année diffère de celle de l’année dernière, afin de nous concentrer sur les changements récents des conditions du marché du travail dus au COVID-19. Par exemple : si les offres d’emploi pour un pays ont augmenté de 30 % du 1er février 2019 au 10 avril 2019, mais de 20 % seulement du 1er février 2020 au 10 avril 2020, l’indice serait passé de 100 à 130 en 2019 et de 100 à 120 en 2020. La tendance annuelle des offres d’emploi serait donc en baisse de 7,7 % le 10 avril (120 est 7,7 % en dessous de 130) en 2020 par rapport à 2019.

Pour les nouvelles offres, nous calculons un indicateur similaire, mais la mesure sous-jacente est le nombre d’offres qui ont été diffusées pendant sept jours ou moins.

Dans les tableaux, la colonne « variation de tendance dans les annonces » représente la variation en pourcentage du taux de croissance de l’emploi depuis le 1er février par rapport à la même date l’année précédente.

Le nombre d’offres d’emploi publiées sur Indeed.com, pour des emplois rémunérés ou non, n’est pas indicatif des revenus ou des bénéfices potentiels d’Indeed, qui constituent une proportion importante du segment « HR Technology » de sa société mère Recruit Holdings Co., Ltd. Le nombre d’offres d’emploi est fourni à titre d’information uniquement et ne doit pas être considéré comme un indicateur de performance d’Indeed ou de Recruit. Veuillez vous reporter au site web des relations avec les investisseurs de Recruit Holdings et aux documents réglementaires déposés au Japon pour obtenir des informations plus détaillées sur la génération de revenus du segment « HR Technology » de Recruit.